Les rimes de Oladé

Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Oladé Jean-Bonheur Adjaï-Pédro fait partie de ces nombreux jeunes pleins d’un talent et d’une verve qui ne demandent qu’à être exploités. Le verbe sublimal, la tête dans les étoiles, il aurait pu choisir de taire sa passion au vu de l’indifférence de ses proches. L’histoire de Oladé n’est peut être pas une sucession d’épisodes douloureux qui finissent par s’effacer pour laisser place à un monde plus coloré; Mais elle a le mérite d’inciter tous ces jeunes dont les talents sommeillent quelque part faute une oreille attentive, que le plus important, ce sont nos rêves.

‘ Je l’ai découvert en squattant mon fil d’actualité sur facebook. Il avait partagé un de ses poèmes dans un groupe. Tout de suite j’ai tilté. Croyez-moi, je suis aussi un peu poète. Nous en sommes tous un en fait. Mais Oladé avait quelque chose de spécial. Quelque chose qui, je le sentais, était là, mais peinait à entrer en gestation, à sortir. Un peu comme un papillon qui peinait à sortir de son cocon. Mais pas n’importe quel papillon, non. Un de ces papillons qui existent, serait-on tenté de dire, juste pour vous rapeller combien le monde est beau. De vous élever vers une autre dimension: Celle de la pureté des sentiments. Sans langue de bois et sans faux semblants. ’

-REMS, chasseur de talents.

Salut Oladé! Je t’ ai découvert un peu par hasard. J’avais vu un de tes poèmes que tu avais partagé dans un groupe sur facebook.

Alors dis moi un peu, quel âge as-tu et que fais tu dans la vie à part te consacrer à l’écriture?

Avant tout propos, je tiens à te remercier toi et ton équipe pour le travail que vous abattez chaque jour, même si je viens à peine de vous découvrir. J’ai toujours rêvé d’une telle chose et aujoud’hui j’y suis, et grâce à toi, je pourrai mieux me révéler aux monde. Encore merci !
Venons-en à ta question.
Oladé Jean-Bonheur ADJAÏ-PEDRO est un étudiant âgé de 19 ans. Je suis étudiant en droit à l’Université d:Abomey-Calavi

Dis moi, qu’est-ce qui t’a poussé à l’écriture ? Si tu devais raconter une anecdote qui t’as amené à l’écriture….

Alors, je dirai que l’écriture est un don pour moi. Et comme tu le sais, un don reste un don. Il revient à l’artiste en question de savoir le forgé au jour le jour. Pour tout dire, tout a commencé au cours primaire lors des épreuves d’expression écrite, puis ensuite au cours secondaire. En témoignent mes notes obtenues au Brevet d’Etude du Premier Cycle (BEPC) 16/20 et au Baccalauréat 17/20, bien entendu en lecture, dissertation y compris. Je me suis donc dis pourquoi ne pas essayer de m’aventurer dans la poésie. Et voilà, c’est comme cela que l’amour pour l’écriture m’a complètement ensorcelé, enfin si je peux le dire ainsi.

Mais comment t’es venue la passion pour la poésie ? Et comment as tu décidé de créer ta page facebook ?

D’abord les vers, oui les vers. Les rimes. J’aime les textes rimés. Ensuite, il parait que les femmes adorent la poésie et que grâce à la poésie, on pourrait gagner le cœur d’une femme. Je t’avoue discrètement que c’est par la même occasion que j’entretien une relation amoureuse aujourd’hui. J’ai alors décidé de m’y lancer et d’aider également d’autres à trouver leur âme-sœurs. Pour ce qui est de ma page facebook, c’est complétaire. J’ai juste voulu par la même occasion valoriser la femme. Car, elle est mal entretenue et aussi montrer que l’amour, le vrai amour, et bien il existe encore.

Tu écris uniquement de la poésie ou tu t’es déjà frotté à d’autres genres littéraires ?

Pour le moment, j’écris uniquement de la poésie.
Je ne me suis pas encore essayé dans un autre genre littéraire autre que la poésie. Mais cela ne veut pas dire que je n’envisage pas une telle possibilité. J’aime aussi les romans-photos. Donc, peut-être chemin faisant, je finirai par y nager.

Quels sont les thèmes que tu abordes dans tes poèmes ?

Il y a souvent deux thèmes que j’aborde dans mes textes, c’est la « Femme » et « L’existence du vrai amour » . C’est autour de ces deux thèmes que s’articulent mes textes.

En tant que poète, tu as des modèles ? Des poètes qui t’inspirent?

Les poètes, j’en connais assez…mais ceux qui m’ont le plus marqué restent au nombre de trois. Je citerai en premier lieu Charles Baudelaire. J’ai été à vrai dire spécialement séduit par ses poèmes « Les fleurs du mal » , de petits poèmes en prose biensûr. Ensuite, Aimé Césaire. Et pour finir, je citerai le béninois Patrick DJOSSOU, journaliste à l’ORTB. Il fut professeur de français. Il faut avouer que je n’ai pas encore lu un de ses poèmes, mais rien qu’en écoutant ses commentaires dans les journaux, à la télé, ses analyses, je peux déjà imaginer la saveur qu’il met dans ses textes. Mon plus grand souhait actuellement, c’est de l’avoir comme un guide personnel, afin qu’il puisse me donner quelques astuces qui me permettront d’améliorer d’avantage mes productions. Je peux déjà te dire que c’est pour très bientôt.

Comment as tu appris à écrire de la poésie?

Je ne saurais te l’expliquer. Mais comme je te l’ai dis au début, c’est un don pour moi, et un don ne s’explique pas. C’est divin. Je peux juste te dire que j’ai pris du goût à lire les ouvrages en prose. J’ai ensuite essayé de faire comme ces poètes là, la passion a commencée par naître petit à petit et voilà, j’en suis àce stade aujourd’hui.

Comment écrit-on de la poésie ?

Cela varie d’un poète à un autre. L’un peut écrire par inspiration, l’autre par versification. Un autre encore, par les aspects techniques ou tout ce que tu veux, etc. Mais me concernant personnellement, l’inspiration et la versification me permettent d’écrire mes textes, c’est-à-dire que soit j’ai l’inspiration et je forme ensuite les vers ou c’est les vers que j’ai et à partir de là, les idées me viennent pour enfin écrire l’intégralité du texte. Chaque poète avec sa méthode . Il n’y a donc pas de méthode universelle pour écrire des poèmes.

Qu’est ce que tu ressens quand tu écris?

Qu’est-ce que je ressens quand j’écris? Je dirai qu’au fond de moi, je ressens comme une certaine satisfaction. Oui, une satisfaction parce que même si les gens ne m’appellent pas ou ne m’écrivent pas pour me témoigner des avantages qu’ils tirent de mes textes, moi mon instinct d’écrivain me dis que les gens aiment ce que je fais. Et donc, c’est cette satisfaction là qui le permet d’être sûr de moi, de ce que je fais et de continuer à écrire.

Pour toi quelle est la place de la poésie dans la société et le monde littéraire en Afrique?

Bah, la poésie est là où elle doit être aujourd’hui. Elle occupe une grande place dans la société africaine actuelle. Les poètes, ce n’est pas ce qui manque, car beaucoup naissent à chaque minutes et de nul part. Ce qu’il faut vraiment faire pour maintenir cette précieuse place, c’est de tenir la perche à ces poètes, de les promouvoir, car ce n’est que comme ça que les gens prendront goût à la poésie. Et plus ils s’adonnent à la poésie, plus elle gravit des places dans la société africaine.

Quels sont tes projets à court et à moyen terme?

Les projets , les projets… ! Il y a plein de projets en cours actuellement. En tête, j’ai parlé tout -à-l’heure d’un guide personnel qui m’aidera à me armer en plus et à me donner des petits secrèts en la matière. C’est très capital pour moi. Toute de suite après, je prendrai contact avec une maison d’édition et avec laquelle je m’engagerai. Pour le moment, j’ai sous les yeux Jets d’Encres Editions. C’est une maison d’édition parisienne. Je continue de me renseigner quand même, parce qu’il faut savoir bien choisir aussi, c’est un peu comme une femme. La seule différence, c’est qu’ici je n’aurai pas à leur confier mon cœur, mais plutôt mes textes qui sont une garanti pour ma carrière. Je parlerai pour finir d’une collaboration avec un confrère de plume. Il est également poète, mais en plus d’écrire sur la femme, il s’aventure aussi sur d’autres thèmes. Je me suis donc dire pourquoi ne pas m’associer avec lui, ça pourrait me profiter, qui sait ? Les négociations sont toujours en cours. Mais cela ne mettrait pas en péril ma carrière personnelle, c’est sûr.

Comment te vois-tu dans cinq ans?

Comment je me vois dans cinq ans? Aujourd’hui, nous sommes en 2019, dans cinq ans , nous serons en 2024. Et pour moi, 2024, c’est déjà le mos prochain. On dit souvent qui va lentement, va sûrement. Rien ne presse et je ne veux brûler aucune étape. Ce qui veut dire que je ne pourrai pas vraiment me situer dans cinq ans. Tout est dans les mains du Dieu tout puissant. J’ai proposé et il disposera. Alors, si dans cinq ans je dois noter une évolution sûre et certaine, c’est que j’aurai déjà ma maison d’édition avec au compteur au moins une dizaine de recueils disponibles pourquoi pas dans les librairies de la place, dans les bibliothèques et un peu partout sur les plateformes de lecture. Je me vois également poète confirmé à 50% et avec un peu de chance, promotteur de poètes. C’est un truc qui me plait bien.

Chapitre 2: Mode et humeurs

Tu es étudiant en droit et tu travailles sur ton recueil de poème. Comment gères tu ton temps?

Il faut avouer que ce n’est pas du tout facile ni amusant. D’abord l’étude du droit en elle-même, c’est comme un regroupement de trois filières à la fois. Pas plus que la dernière fois, ils nous ont ajouté une nouvelle matière qu’on ne faisait pas. Ce qui fait un total de 18 matières au lieu de 17. Et chaque matière a une méthode propre à elle qu’il faut obligatoirement maîtriser pour pouvoir s’en sortir lors des sessions. Et pour y arriver, ce n’est pas bien-sûr de la magie, mais plutôt des recherches sur recherches, des travaux personnels et travaux de groupes, une bonne organisation à la base, etc. Enfin, l’écriture elle-même. Là, il faut noter deux temps: la phase d’inspiration, la mise d’ordre dans les idées, la rédaction et la phase de publication. Mais pour le moment, j’arrive à faire les deux à la fois grâce à un agenda que j’exécute même si ce n’est pas rigoureusement, il faut reconnaitre que ça m’est d’une grande utilité. Et comme c’est les débuts aussi, voilà…
Peut-être en évoluant, je verrai bien ce qu’il faut faire. Sans oublier le fait qu’il y a également le temps que j’accorde aux lecteurs qui sont séduits par mes textes. Ils sont nombreux à m’écrire, même de l’international. D’autres vous écrivent parce qu’ils en ont envie, ils veulent juste un mot venant de l’écrivain, ce que je ne manque pas de faire mais pas à tout le monde ni à tout moment. D’autres encore désirent uniquement vous rencontrer et plein de choses. Mais c’est tout à fait normal. Je les comprends. C’est d’ailleurs la vraie raison pour laquelle j’ai prévu dans les projets immédiats, un associé qui m’aidera avec la communication.

Quelles sont les difficultés que tu rencontres ?

Les difficultés, elles sont énormes. J’en rencontre tous les jours. Actuellement, la plus grande difficulté que je rencontre, c’est comment faire pour pouvoir atteindre beaucoup plus de personnes, pour me révéler d’avantage à la face du monde parce que nombreux sont-ils à ne toujours pas avoir accès à ma page facebook, du coup à mes textes. Mais je pense que cela est entrain d’être résolu depuis que j’ai pris contact avec toi. Là encore une fois, je te remercie , car tu ne sais pas du tout le bien que ça me fait. Une autre difficulté encore, c’est de mettre sur pied une équipe dynamique de cinq personnes au maximum pour le moment pour m’aider avec les publications, la mise au propre des textes, des promoteurs et distributeurs qui seront payer bien-sûr, parce que faire tout ça moi seul, c’est vraiment épuisant. Pour ne donc citer que celles- là.

As tu déjà été tenté de tout laisser tomber?

Ah oui ! Ça c’est tout à faire normal. À plusieurs reprise j’ai voulu tout laisser tomber, parce qu’il n’y avait pas de soutien, d’encouragement. Même des amis avec qui j’ai fais les bancs, peinent à te lire d’abord. Tout ça décourage.

Qu’est ce qui te motive chaque jour à continuer?

Ce qui malgré tout me motive à continuer, c’est de savoir que à l’autre bout du monde, quelqu’un au moins me lis. Et s’il faut écrire pour cette seule personne, je le ferai.

Qu’est-ce qui te permets de garder les yeux fixés sur tes objectifs ?

Le simple fait de savoir que j’ai une destination à atteindre, de savoir que c’est mon avenir qui est en jeu et la confiance que j’ai en moi-même me suffisent lagement pour que je sois concentrer sur mes objectifs.

Parle nous de  » plume sacrée  » ton receuil de poèmes

« Plume Sacrée », est le titre d’un receuil que j’envisage sortir d’ici très bientôt. En fait, les gens m’ont écrit et m’ont suggéré de le faire parce q’ils n’avaient pas le temps de se connecter et de lire, ou bien qu’ils n’ont pas de forfait à tout moment, ou encore quand ils se connectent, les messages ne leur permettent pas de faire un tour sur ma page. Et donc qu’ils préfèrent un truc qu’ils pourront garder en main comme les romans et autres. J’ai alors pensé leur faire un petit receuil poétique. D’où « Plume Sacrée ».

Quel conseil donnerais-tu à ce qui souhaitent faire comme toi?

Si je dois donner un conseil aux jeunes qui souhaitent suivrent mon exemple, c’est de leur dire que rien n’est facile, rien n’est difficile. Il suffit de vous fixer un objectif, et vous y arriverai. Ne pas laisse place au découragement, garder la tête haute. Une fois que vous avez la passion, rien ne peux et ne pourras vous stopper. Ne vous sous-estimez pas, même si ce que vous écrivez n’a aucun sens, ne baissez pas les bras, car c’est en forgent qu’on devient forgeront. Nul ne nait génie. Croire en soi-même, c’est le plus grand des conseils. S’en suis la prière qui est aussi très capitale. Et tout le reste viendra.

Comment peut-on t’aider à avancer plus haut et plus loin?

La seule et unique aide qu’on pourrait me porter actuellement, c’est de me soutenir au maximum et de me promouvoir. Le reste viendra par la grâce de Dieu.

Une question que j’aurais dû te poser mais que je ne t’ai pas posée ?

Tu ne m’as pas demandé quelles étaient mes passions après l’écriture.

(Rires) Tu es très perspicace! Alors dis-moi, quelles sont tes autres passions?

Je suis passionné par le football et la musique. Ces sont les deux choses dans lesquelles je voulais faire carrière, l’une ou l’autre, si tu comprends ce que je veux dire. Mais bon, je n’ai jamais mis pieds dans un club de foot parce que ma mère le voulait pas, en tout cas de son vivant. La musique, c’est mon père qui m’en a découragé. Pour lui, je n’ai pas une bonne voix. Donc, les études me sont rentrées dedans puis après, la poésie.

Et pour la poésie tu as le soutien de tes parents ?

Bien sûr ! Ils me soutiennent tous sur ce point.

Un mot de fin?

J’aimerais simplement remercier toute l’équipe de « Découverte Talents » pour le travail de tous les jours, celui de détecter et de promouvoir les talents. Ce n’est pas facile non plus. Que Dieu vous donne la force nécessaire pour pouvoir continuer sur cette lancée. Et merci également pour cette opportunité que vous venez de m’offrir. Que Dieu vous bénisse !

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TOGBE

Super président… Courage

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