Bien que j’aimasse beaucoup lire, je lis moins pour m’instruire que pour me divertir. En fait depuis un certain temps, les rares livres « sérieux » que je lis sont en fait des classiques que je n’avais pas eu l’occasion de lire quand j’étais plus jeune.
Je lis par contre beaucoup de romans à énigmes, surtout les whodunits. Ce qui est intéressant dans ce genre de livre c’est qu’il s’agit d’exercices intellectuels, une sorte de défi entre l’écrivain et le lecteur.
Ici l’écrivain n’écrit pas pour exposer sa philosophie de la vie. En fait il ne parle pas de la vie tout court. Ici il est plutôt question de mort, à moins qu’il ne faille explorer la psychologie des protagonistes du récit pour résoudre l’énigme.
Ce que je veux dire c’est que dans ce genre de livre, vous ne trouverez presque jamais de considérations philosophiques, de descriptions ennuyeuses et inutiles, de termes insérés à seul fin de jeter à la face du lecteur l’érudition de l’écrivain ( coucou Umberto Eco) ou de jouer au cuistre. Et ça, j’en suis bien aise.
Dans les whodunits par exemple, il a un schéma classique. Quelqu’un est tué. Il faut trouver le meurtrier, son mobile, le moyen utilisé pour occire le mort, et ce, parmi une liste restreinte de personnes. Un exemple de whodunit, c’est le très connu DIX PETITS NÈGRES d’Agatha Christie qui est d’ailleurs un ouvrage révolutionnaire dans le genre.
L’histoire de la littérature a montré que, dans le sous-genre du whodunit ce sont les femmes anglophones qui se sont le mieux illustrées. On peut facilement je crois, penser que cela est lié au sexe ( les femmes sont bien connus, cliché ridicule ou pas, pour être d’habiles intrigantes ) et à leur origine ethnique, que ce soit MARY HIGGINS CLARK, RUTH RENDELL, PATRICIA HIGHSMITH, PATRICIA WENTWORTH, ELISABETH GEORGES ou la célébrissime AGATHA CHRISTIE.
Mais les whodunits, vous vous en doutez, ne sont pas les seuls sous-genre du roman à énigmes. Il y a aussi, le roman de mystère et le crime en chambre close qui sont mes deux sous-genres favoris.
Dans le premier sous-genre suscité, les auteurs les plus connus sont sans nul doute EDGAR ALAN POE, J.K. CHESTERTON, GASTON LEROUX, ARTHUR CONAN DOYLE voire MAURICE LEBLANC avec mention spéciale pour CONAN DOYLE qui a élevé le roman à énigmes vers une autre dimension en créant le personnage de SCHERLOCK HOLMES détective doté d’une forte personnalité accompagné de son fidèle ami le DOCTEUR WATSON.
Le sous genre du crime en chambre close reste mon préféré de tous. Ici le principe est simple. Il y a un cadavre dans un espace clos. Personne ne peut avoir matériellement perpétré un crime sur la victime. Et pourtant il y a belle et bien meurtre. MON DIEU! CE GENRE DE SITUATION DÉPASSE L’ENTENDEMENT. Et pourtant il y a toujours une explication. J’adore!
Le meilleur écrivain du genre est certainement JOHN DICKSON CARR. Et PAUL HALTER pèse aussi beaucoup bien qu’il soit un presque-contemporain.
Ce qu’il y a de particulier avec les romans à énigmes c’est que chaque écrivain spécialisé tente d’être le plus original possible en créant quelque chose de révolutionnaire.
En effet il y a une sorte de contrat tacite entre le lecteur et l’écrivain. L’écrivain dit <<lecteur, voici le crime ou le mystère. Je te parie que tu ne trouveras pas l’assassin ou la solution avant mon détective>>. C’est donc un jeu très excitant et les écrivains sont sans cesse obligés de renouveler leurs scénarios pour créer quelque chose de jamais vu, d’unique de révolutionnaire.
Voici pour moi les dix livres les plus révolutionnaires de l’histoire du roman à énigme.
1- LE DOUBLE MEURTRE DANS LA RUE MORGUE ( Poe)
2-LE MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE ( Leroux)
3-LE CHIEN DES BASKERVILLE ( Conan Doyle)
4-LA MYSTÉRIEUSE AFFAIRE DE STYLES (Christie)
5-LA PIERRE DE LUNE ( Collins)
6-LE CRIME DE L’ORIENT-EXPRESS (Christie)
7-LE SECRET DU PÈRE BROWN (Chesterton)
8-LA FLÈCHE PEINTE (Dickson Carr)
9-LA CORDE D’ARGENT (Halter)
10- LA NUIT DU RENARD ( Higgins Clark)
REMS.
