Il y a deux jours, j’ai commencé un marathon littéraire. Il s’agissait pour moi de lire des livres adaptés au cinéma afin d’analyser le passage du livre au cinéma.
Naturellement, j’ai commencé par l’une des adaptations cinématographiques de roman les plus connues à savoir Jurassic Park de Michael Crichton publié en 1991 et porté à l’écran en 1994 par Steven Spielberg.
Le film eu un franc succès et est considéré comme un classique du cinéma de terreur/horreur.
J’ai beaucoup aimé le livre et mon analyse tournera autour de deux points :
1- Ce qui m’a marqué
- La théorie du chaos
J’ai découvert une nouvelle notion scientifique/mathématique, la théorie du chaos. Cette découverte a contribué à modifier radicalement la perception que j’ai du monde. J’aborderai ce point dans un prochain article.
- Le professeur Ian Malcom
Ian Malcom est un des principaux personnages du livre. Pionnier de la théorie du chaos qu’il explique parfaitement. C’est un personnage qui m’avait déjà marqué dans le film et qui me fait maintenant très forte impression dans le livre.
- Le passage du livre au film
Ayant déjà eu l’occasion de visionner le film, j’ai pu toucher du doigt la manière subtile dont les scénariste ont transformé le livre pour le porter à l’écran. Il y a en effet non seulement beaucoup de différences, de raccourcis scénaristiques mais aussi un changement du ton et du discours. Là où l’écrivain prends position, le cinéaste laisse le spectateur seul, tirer les conclusions qui s’imposent.
2- Les itérations de l’oeuvre.
Il y a cinq leçons essentielles que l’on peut retenir de la lecture de ce livre:
1- Aujourd’hui les trois activités financières les plus rentables au monde tournent autour de la science et de la technologie. J’ai nommé, l’industrie pharmaceutique, l’industrie agro-alimentaire et l’industrie de l’armement.
2- Les deux piliers fondamentaux sur lesquels reposait la légitimité de la toute puissance de la science à savoir
a- Que la science c’est le savoir, que la science sait et peut tout savoir et que si la science ne sait pas encore quelque chose elle le saura un jour
b- Que la science c’est le progrès et que le progrès signifie l’amélioration des conditions de vie de l’être humain,
ne tiennent plus aujourd’hui debout. Le temps d’une part et la science elle même d’autre part nous l’ont prouvé.
Primo, nous savons aujourd’hui grâce à la mécanique quantique et le principe d’incertitude ainsi que la théorie du chaos en mathématiques qu’à partir d’un certaine échelle nous êtres humains ne pourront jamais rien savoir de l’univers. Nous ne sommes même pas capables de faire des prévisions météorologiques correctes au-delà de quelques jours. Et encore ces prévisions sont-elles fausses deux fois sur trois.
Secondo, le progrès n’a en réalité rien apporté à l’humanité. Une femme de ménage prenait moins de temps pour nettoyer une maison en 1930 qu’aujourd’hui en 2019 et ce malgré qu’en maintenant nous avons le fer à repasser, la machine à laver etc…Certaines maladies partent , mais d’autres réapparaissent.
3- Ce qui a permis aux hommes d’améliorer leur taux de survie et de vivre plus longtemps, ce n’est pas la science mais notre complexité qui fait que nous avons une très forte capacité d’adaptation à l’environnement, capacité qui s’améliore au fur et à mesure que le temps passe.
4- Les dinosaures ont disparu il y a plus de 65 millions d’années. Si l’on en crois certains scientifiques deux raisons expliquent cette disparition. Primo, l’impacte d’une météorite sur la terre et secondo, l’inadaptation des dinosaures avec la nature et son évolution. Mais en réalité, ces deux hypothèses ne tiennent pas debout car les dinosaures étaient aussi complexes voir beaucoup plus que nous le sommes. Ils ne devraient donc pas avoir de problèmes d’adaptation à l’environnement. En réalité, si les dinosaures ont disparu, c’est parceque leurs comportements et habitudes vis-à-vis de la nature ont changé. Il se sont auto-détruits en voulant contrôler la nature.
5- En conclusion, à force de vouloir soumettre la nature au nom de la science nous ne réussirons jamais à détruire la terre. Elle existait des milliards d’années avant les dinosaures et des dizaines de millions d’années après eux. Si nous sommes des êtres complexes, la terre est plusieurs millions de milliards de fois plus complexe. Nos actions ne pourrons pas la détruire. En revanche c’est nous qui disparaitrons.
REMS.